Fonctionnant en marge du net « commun », le deep web a été la pierre angulaire de nombreux fantasmes sur un monde caché au cœur d’internet. Alors qu’il représente plus de 90% de la masse d’informations échangées en ligne, que penser de cette zone grise ? Espace de non-droit ou dernier lieu de liberté sur le web ?
Surface web, deep web, dark web…
Afin de pouvoir découvrir les zones présentes en ligne, il est nécessaire de connaître tout d’abord ce qui peut les différencier et comment elles interagissent.
Le Surface web (ou « web surfacique »)
Il s’agit du web que l’on utilise tous les jours à travers des sites aussi connus que Google, Facebook, Twitter, Youtube… Pour qu’un site soit reconnu comme faisant partie du web surfacique, il faut tout simplement que son adresse web puisse être indexée et soit indexée par les moteurs de recherche ou tout autre robot qui parcourt les sites.
Le deep web (ou « web profond »)
Comme dit plus haut, le deep web regroupe toutes les pages qui ne peuvent être indexées par les moteurs de recherche. Cela peut être un choix (comme pour les sites du dark web que nous verront plus tard) mais cela peut être aussi dû à une limitation fonctionnelle. Par exemple, les articles de presse qui ne sont réservés qu’aux abonnés ne pourront être indexés et feront donc partie du deep web. De même pour les forum demandant un compte utilisateur ou bien les sites à l’architecture tellement complexe qu’elle n’est pas comprise (et donc pas indexée) par les moteurs de recherche.
Ainsi, on dit bien souvent que le web profond représente la majeure partie d’internet. Cependant, il ne faut pas pour autant penser que les activités illégales, les forums conspirationnistes ou les sites de vente de drogues et d’armes qui font légion dans le dark web représentent une telle part des flux du web actuel.
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Le dark web
Premier pas dans la zone grise : pour accéder au web profond, vous devrez vous équiper d’un navigateur spécifique et de quelques connaissances informatiques. Le réseau Tor permet par exemple de protéger et d’anonymiser votre connexion en utilisant ce que l’on appelle les proxys. Il est aussi nécessaire de s’appuyer sur le VPN, qui permet de protéger et de crypter toutes les informations partagées sur un réseau ou, dans ce cas, sur le web profond.
Le but de toutes ces manipulations ? Protéger vos données mais aussi garantir le respect du principe même du deep web : un réseau anonyme, changeant et totalement libre. Car le dark web peut en effet être un lieu d’échange comme un lieu de pratiques illégales.
Que penser du deep web ? Enfer ou paradis ?
Comme pour le web surfacique, on peut trouver de tout sur le deep web, les contenus ne sont tout simplement plus modérés par une morale ou une loi nationale. Cela laisse donc la porte ouverte à tous les excès et les pratique illégales.
Cependant, il est possible de voir de belles initiatives dans certains projets mis en place sur le web profond comme par exemple, profiter de l’anonymat des données pour permettre le transfert libre des informations. Des journalistes ont pu ainsi faire circuler les textes, photos et vidéos de zones du globe qui souffrent de la censure ou concernent des sujets sensibles comme Wikileaks, des prisonniers ont pu faire passer des messages d’alerte ou de demande d’aide, d’autres sites transcendent les droits d’auteur en répertoriant tous les livres écrits grâce aux internautes qui numérisent leurs possessions.
Le web profond, zone grise par excellence, permet donc le meilleur comme le pire et c’est justement l’absence de contrôle qui permet à ces deux extrêmes de se développer.
Sources :