C’est l’histoire d’un empire en plein déclin dont sont témoin les internautes face à la déchéance du plug-in développé par Adobe, Flash Player.
Cette technologie, qui avait été vue comme une vraie avancée pour des pages web animées et dynamiques, semble perdre son souffle face à la concurrence montante du HTML5, une technologie plus pratique et adaptable sur mobile et tablette.
Alors que la communauté Linux se soulevait régulièrement contre l’instabilité de Flash et que les bugs étaient légion sur Mac et Windows, la première estocade avait été portée par Google en personne le 2 février dernier quand la société américaine avait décidé de ne plus prendre en charge Flash sur le site de partage de vidéo Youtube. Avec plus d’un milliard d’utilisateur perdus, le choc est dur pour Adobe mais ce n’est que le début des affrontements.
Flash mis en cause pour ses nombreuses failles de sécurité
Malheureusement célèbre pour son instabilité, Flash a tout de même surpris lors de la révélation, la semaine dernière, d’une faille de sécurité qui a permis aux membres de Hacking Team, une société italienne spécialisée dans la surveillance et le piratage informatique, de récupérer des informations personnelles sur tous les utilisateurs.
Malgré la mise en ligne très rapide d’un correctif par Adobe, le résultat n’en reste pas moins désastreux pour la firme : les plus grands du web lui tournent désormais tous le dos. Même Alex Stamos, le responsable de la sécurité de Facebook, s’est fendu d’une épitaphe :
[meo_quote_parallax quote=”Il est temps pour Adobe Flash Player d’annoncer une date de décès et de faire en sorte que les navigateurs appliquent cette mise à mort le même jour” media_id=152 padding=120 color=”#fff” margin_top=”0″ margin_bottom=”0″][/meo_quote_parallax]
Quelques jours plus tard, le navigateur Firefox s’est joint au mouvement en bloquant par défaut Flash sur toutes les pages, quelle que soit la version utilisée. Désormais, un message s’affiche sur les sites et contenus utilisant Flash « Ce plugin possède des failles de sécurité ». Il est bien sûr possible d’activer Flash mais ce simple message suffit à effrayer les derniers internautes n’ayant pas confiance.
Une chose est sure : l’avenir du plug-in Flash, malgré les correctifs publiés par Adobe, est des plus obscurs et on ne compte plus ceux qui n’attendent que la fermeture de ce service. Si tel est le cas, la transition vers la technologie HTML5 n’en sera que plus simple.